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Jeudi 13 juin 2002

La Squadra Azzurra s'est fait peur

Ce premier tour est décidément très pénible pour la plupart des favoris. L'Italie n'a pas rejoint la charette des illustres éliminés, mais il s'en est fallu de peu. Le Portugal sera pour la dernière journée le dernier des favoris à être en grand danger.

L'équipe Italienne a bien failli connaitre le même sort que l'Argentine. Très longtemps menés au score, les Italiens n'ont égalisé qu'en toute fin de partie, comme l'Argentine. Mais au contraire des Argentins, ils ont eu la chance que leurs adversaires directs pour la qualification soient eux aussi battus. Même en cas de deuxième défaite en trois matchs, ils auraient été aussi qualifiés. Ils peuvent désormais se dire qu'ils ne risquent rien, et que la providence veille sur eux. Ils peuvent dire un grand merci aux Equatoriens. Les Croates se sont montrés incapables de battre l'Equateur, pourtant défaits lors des deux premiers matchs. Pis, ils se sont inclinés, ce qui a permis à l'Equateur de connaitre sa première victoire en Coupe du Monde. La Coupe du Monde 98 est vraiment très loin pour cette équipe Croate, comme pour l'équipe de France d'ailleurs. Des quatre demi-finalistres de l'édition de 98, seul reste le Brésil. La roue tourne très vite en sport.

Si l'on se fie aux précédents en Coupe du Monde pour l'Italie, concernant les premiers tours douloureux, c'est plutôt de bon augure pour la Squadra. En 82 et en 94, l'Italie avait souffert mille maux pour s'extraire du premier tour. Ils étaient alors montés en régime pour atteindre la finale en 94 et pour remporter le trophée en 82. Ces précédents vont les motiver pour la suite de la compétition. On risque d'avoir notamment un quart de finale Espagne-Italie très excitant.

Quant au grand favori actuel, le Brésil, il a réalisé un véritable festival face au Costa Rica. Le match fut très agréable pour les spectateurs, qui ont pu voir sept buts dans ce match. On se réjouit tout particulièrement du retour de Ronaldo, auteur encore d'une grande prestation. Le football a besoin de tels artistes. On croise les doigts pour qu'il ne se blesse pas à nouveau dans ce Mondial.

Il ne faut pas trop tirer d'enseignements de ces victoires du premier tour le Brésil, qui a toujours affronté des équipes très joueuses, qui ne fermaient pas le jeu. On demande à la voir contre un adversaire physique, qui cadenasse, à l'anglo-saxonne. La défense Brésilienne est tout de même assez inquiétante, et est régulièrement coupable d'approximations qui peuvent lui couter cher. Ces erreurs défensives ne doivent pas être renouvelées contre une équipe plus réaliste que le Costa Rica. Les Costariciens ont été assez dangereux en attaque, mais incroyablement maladroits au moment de conclure.

J'ai été aussi étonné en voyant aussi peu de titulaires laissés au repos par le sélectionneur, Scolari. La plupart des stars, Rivaldo, Ronaldo, Cafu ont joué, alors qu'ils auraient pu être économisés. On n'ose penser que leur présence sur le terrain est imposée par les sponsors de l'équipe Brésilienne. Non bien sur, on sait bien que les sponsors ne s'immiscent jamais dans les décisions sportives.

La dernière journée réserve un explosif Corée du Sud-Portugal, à ne pas manquer. On espère que nos amis Portugais passeront cet obstacle, mais la victoire est impérative.

C. Bach